Itinérance entre Hoi An et les grottes du Paradis

Itinérance entre Hoi An et les grottes du Paradis

23 janvier

C’est parti pour quelques heures en bus couchette, bus typiques au Vietnam. Ca a l’air cool comme ça sauf qu’on est légèrement plus grands que les viets et qu’on ne peut ni manger ni boire…et le chauffeur de bus était, pour le coup, un ours mal léché. Une halte à Nha Trang où n’avons pas séjourné, sans regret! Plage bordée de buildings horribles et bord de mer sans charme où déambule la Russie en vacances. Il y avait un match de foot ce soir-là et nous avons juste eu le temps d’assister à la victoire des Vietnamiens, c’était l’ambiance dans la rue! Une petite nouille en chemin et direction la gare, ce soir c’est train de nuit pour Hoi An. Plutôt confortables et pas trop « cracra », j’ai passé une courte mais bonne nuit (en même temps, je dors partout).

 


Pause sur la route vers Nha Trang

 

 

24 janvier

A peine réveillés, on débarque à la gare des trains de Danang, près d’Hoi An, sauf qu’elle est a quelques kilomètres de la vieille ville, celle que tous les touristes viennent voir. On marche, on marche, on cherche le bus local, sac sur le dos, les yeux lourds et avec une légère pluie qui nous tombe dessus. On finit par trouver et c’est parti pour 1h en bus local jusqu’à destination.

Arrivés à la gare des bus, nous ne sommes pas encore au village, il nous faudra prendre un uber pour enfin poser nos fesses à la guesthouse réservée pour les prochains jours. Recommandée par le frère de Danny (mon beau-frère), nous sommes sous le charme. Située à quelques centaines de mètres du centre, au calme, avec piscine et un accueil plus que chaleureux. On loue des vélos à la journée et nous entamons, très tôt, notre première journée à Hoi An, ancienne ville prospère sur la route maritime du commerce de la soie.

 

 

On déambule dans les rues, encore calmes ce matin mais plus pour longtemps, Hoi An est très touristique et est devenue le point de chute de nombreux voyageurs au Vietnam. Les vieilles maisons se sont transformées en boutique en tout genre, pas une seule n’est inoccupée, le moindre mètre carré des artères principales est réservé au tourisme. Elle en reste néanmoins très charmante, mais il faut ruser pour  découvrir les coins hors des sentiers battus ou se lever très tôt! Vieille ville bien préservée, elle est traversée par des canaux qui lui donne cet air si romantique. Au centre, il y a le marché couvert et tout a l’air délicieux. Il y a également les étales de poissons pêchés juste en face. Près de l’eau, les nouilles fraichement confectionnées sèchent au soleil, Gilbert balade ses poulets dans une cage sur son scooter, bref, la vie quotidienne bat son plein.

Ce sont surtout des petites veilles qui tiennent les échopes et ce sont mes préférées, si photogéniques. On commence à croiser beaucoup de monde, des pousse-pousse déambulent dans les ruelles, c’est l’effervescence. Quand on quitte les rues principales, c’est tout à fait différent, tout est dans son jus comme on dit. C’est certes plus sale, moins attirant peut-être mais tellement plus authentique. Les villageois sont étonnés de nous voir là mais ils nous lancent des regards rieurs. Et puis le soir, la magie opère, les lanternes multicolores exposées devant les boutiques s’illuminent pour le plus grand plaisir des passants, les rues se vident, la ville retrouve son calme.

On se dirige ensuite vers le pont couvert japonais datant du XVIe siècle qui reliait en fait les quartiers japonais et chinois de la ville autrefois. Reconnu actuellement comme site culturel et historique national, nous sommes charmés de le traverser à la tombée du jour. Après un délicieux repas dans un resto à l’écart tenu par une petite veille et sa fille, nous rentrons le ventre rond à l’hotel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25 janvier

Aujourd’hui, comme à notre habitude, on loue un scooter pour aller plus loin dans la visite d’Hoi An mais surtout de ses environs. En route pour les montagnes de marbre, à quelques 30 kilomètres de là, près de Danang en fait, on revient même un peu sur nos pas. Pour la minute culture, les montagnes de marbre désignent 5 collines calcaire qui se dressent au milieu de la banlieue de Danang. Chaque colline porte le nom de l’un des cinq éléments qui composent la planète dont la grande et majestueuse montagne de l’eau. Celle qui nous intéresse aujourd’hui. La légende raconte qu’il y a bien longtemps, un dragon vint pondre un oeuf dans la vallée et qu’après 1000 jours et 1000 nuits, lorsque l’oeuf éclot, une jeune fille en sortit avant de s’envoler vers les étoiles. Les cinq fragments de l’oeuf grandirent ensuite jusqu’à former les 5 montagnes.

 

On est bien perchés dans les étoiles aussi 😉

 

 

Vue depuis la montagne de l’eau

 

Bon, dans la pratique, les Vietnamiens extraient surtout du marbre des montagnes avec lequel ils sculptent des statues de taille plus ou moins imposante: des statues de bouddha, de serpents, de dragons, dont la hauteur va de quelques centimètres à plusieurs mètres. Toutes les montagnes ne sont pas exploitées pour leur minerai, certaines sont couvertes de temples et de sanctuaires. C’est le cas de la montagne de l’eau, dont les édifices sont dédiés au bouddhisme et à l’hindouisme et c’est celle que nous visiterons. On y grimpe en ascenseur (bah quoi, faut pas trop se muscler les mollets non plus) et on décide de descendre progressivement à pied, en enchainant les visites de temples sur notre chemin.

En plus de temples, l’endroit regorge de grottes sanctuaires sacrées, charmantes mais plutôt dangereuses en sandales qui glissent (comme les miennes). Dés que l’on s’éloigne des spots principaux, les lieux sont calmes et déserts. Quel bonheur de se ressourcer dans cette atmosphère zen, au milieu des jardins de bonsaïs, des statues de Bouddha et autres divinités hinddoues.

Après avoir exploré les lieux de fond en comble et englouti une petite nouille (comme pour changer!), nous décidons de poursuivre notre visite et nous nous perdons volontairement dans la campagne environnante. Une succession de temples qui semblent abandonnés, de sanctuaires où reposent on ne sait qui et des petites maisons typiques se succèdent le long de la route. Sur le seuil de sa porte, une petite vieille adorable, semblant avoir passé les 100 ans nous fait signe d’entrer chez elle. Si fière de nous montrer sa maison de 10m2, sans electricité et dans l’obscurité, elle affiche fièrement ses diplomes et photos de mariage.

 

 

 

 

Ma préférée!

 

Ce soir, on se fait plaisir dans un resto plus classe recommandé aussi par le frère de Danny, et pour un prix complètement raisonnable, on s’est lêché les babines! Miam, j’en salive ecore. Ça change des nouilles et des Pho Bo, ça c’est clair, digne d’un resto une étoile. Après ça, on enfourche nos vélos pour une petite balade digestive dans la ville à moitié endormie et on découvre les temples éclairés avec pour seuls visiteurs…nous!

 

 

 

26 janvier

Ce matin, je profite d’une matinée clémente pour un petit jogging dans la campagne et les rizières et ça fait un bien fou! Autour d’Hoi An, c’est très vert et l’ambiance y est très relax. Pas un seul instant je ne me sens en insécurité au Vietnam, comme partout depuis le début de notre voyage dans ce merveilleux pays. Je file jusque la mer où une tempête a l’air de se profiler au loin. Drôle d’endroit cette plage, plutôt sauvage et les quelques transats qui y ont survécu semblent être d’une autre époque. Comme abandonnés. Les hotels autour ont l’air d’avoir subi le même sort également.

 

 

Dernier tour en ville et visite de quelques sites historiques remarquablement bien conservés, une petite soupe sur le pouce et nous quittons Hoi An en bus pour Hue, la prochaine étape. C’est parti pour 2h de klaxons interminables, ici la coutume c’est “10m, un klaxon” et pas un petit coup délicat, NON, un long klaxon strident qui te perce les oreilles et mon cerveau est à la limite de l’explosion.

Le bus nous dépose à Hue où nous resterons peu de temps sur place mais dans le but de visiter la cité impériale, tant renommée. Et nous avons bien fait! Nous n’avons pas été déçus!

Arrivés fin de journée à l’auberge, nous prenons nos marques et nous faisons un tour de Hue by night. Après un apéro sur un rooftop très sympa dans un petit bar de la rue principale, on s’éloigne vers l’eau dans une gargotte locale. Nous tentons le plat typique du coin, je ne me rappelle même plus de ce qu’il contenait, Laurent a l’air d’apprécier mais de mon côté, ça passe vraiment mal. On terminera donc par manger des gyozas chez le Japonais! Puis quand Mister lolo a envie d’un café à 23h (normal) et que tous les Viets sont eux, à la bière, ça donne un chouette moment d’incomprehension. Coffee? Yes, coffee…cam on, tam biet (merci et au revoir).

 

27 janvier

Levés tôt et rassasiés par un super petit déj’ à la guesthouse, nous nous mettons en route pour la citadelle impériale de Hue. J’avais lu qu’il était préférable de prendre un guide. Sur place, un couple attend pour en partager un et nous nous joignons à eux pour la visite. En fait, ce sont deux Belges eux aussi! Le monde est petit! Jeunes anversois en tour du monde aussi, pour 8 mois, debutant tout juste leur trip! La visite se fait en anglais et notre guide est un grand bavard avec énormément d’humour, on en apprend énormément sur la vie des Empereurs, ceux qui ont eu plus de succés, ceux qui au contraire étaient mal aimés, sur comment un Empereur gérait ses multiples maitresses et épouses. Intéressant, je vous dis! L’enceinte est très bien conservée et son immensité nous impressionne. Bref, nous sommes bluffés par l’endroit et ne regrettons pas notre détour par Hue, rien que pour ça, ça en vaut la peine.

 

Sur la route vers la citadelle

 

Une des enceintes…

 

Après avoir bien exploré l’endroit, nous en profitons pour casser la croute à la terrasse d’un café avec nos nouveaux copains Belges. Aujourd’hui, il y a un match de foot à nouveau et c’est l’euphorie! Je pense que c’est la coupe d’Asie et le Vietnam est en train de jouer. Moi qui ne suis pas très foot, je ressens tout de même cette joie propre au sport où tout un pays se retrouve et ne fait qu’un, pour sa nation. Et je suis heureuse pour les Vietnamiens ou du moins ils réussisent à me transmettre cet amour pour leur pays.

Vive la Belgique!

 

Quelques supporters 😉

 

Nous quittons déjà Hue mais avant cela, je craque pour une combinaison en plastique (hum) afin de nous protéger de la pluie qui nous tombe dessus depuis ce matin et qui semblerait nous poursuivre pour le reste du sejour. Je suis magnifique dans cet ensemble mauve. Laurent semble un rien gêné mais je suis à l’abri! (non, il n’y aura pas de photos ici)

Bon en vérité, j’ai aussi (et surtout) craqué pour une petite veste faite à la main et conçue par une designer vietnamienne, la classe non? C’est cool le shooping au Vietnam. Le hic, c’est que ça ne rentre pas dans mon sac… Tout va bien… Me voila avec un sac en plus!

***

Notre prochaine escale est Phong Na, quelques 200 km au nord de Hue où nous nous rendons en bus couchette les amis, oui oui encore, sachant que je mesure quelques centimètres en plus que la moyenne des viets et que mes pieds touchent le crane du voisin de devant, le pauvre… 4h plus loin, c’est la fin du calvaire pour mon copain d’en face et on débarque dans ce petit village paumé (ou presque) avec 10 guesthouses et 5 restos sans porte!!! Oui tout est ouvert partout et ça caille (j’y reviendrai).

Notre guesthouse, pour le coup, n’est vraiment pas terrible. Chambre avec vue sur l’immeuble d’en face en travaux (future karakoe), puant l’humidité puissance mille, toutes nos fringues sont moites en un rien de temps, les draps n’ont pas l’air propres et c’est néon au plafond. Cosy, charmant et clean, tout ce qu’on aime…mais bon, c’était pas cher et puis surtout, le tourisme se développe vraiment depuis peu dans ce village donc ils ne sont pas encore au point. En fait, on a découvert, en 2009 je crois, l’existence de grottes exceptionnelles dont la plus grande du monde, et suite à cela, le tourisme s’est developpé tout doucement pour acceuillir les explorateurs, comme nous. Sauf que pour le moment, cela n’a pas l’air d’être très connu, c’est encore à petite échelle et c’est tant mieux. Même si les chambres laissent à désirer, je préfère ça à une masse de touristes saccageant tout sur son passage… Car c’est pour moi ce qui attend cet endroit… Peu de protections sont prises pour protéger les grottes et elles sont d’une beauté infinie. Je n’ai jamais rien vu de tel! Les visiteurs marchent un peu n’importe où, touchent les stalactites/stalagmites, bref, si le gouvernement ne protège pas cet endroit, je doute pour sa conservation dans un futur proche, malheureusement.

 

28 janvier

Ce matin, c’est à bord de notre nouveau bolide (un scooter pour changer) que nous partons à la conquête du parc de Phong-Nha Ke Bang. Pour la petite histoire, ce parc est l’une des deux plus grandes régions calcaire du monde. Son karst date du paléozoïque, soit d’environ 400 millions d’années, ce qui en fait le plus ancien du continent asiatique! Rien que ça, oui oui! Le parc est surnommé « le royaume des grottes et cavernes », avec plus de 300 systèmes de grottes et cavernes, s’étirant sur quelques 70km, dont 20 seulement ont été explorés par les scientifiques vietnamiens et britanniques. En 2009, Hang Son Doong, la plus grande grotte du monde y a été découverte. Voilà, c’est dit!

 

 

 

 

Nous ferons le tour du parc en une journée sans nous lasser du paysage qui s’offre à nous. Le temps n’est pas au rendez-vous mais c’est normal. Ce n’est pas la bonne saison pour le Vietnam (centre-nord.) Et ça se confirmera par la suite… mais ce n’est pas grave, j’ai ma super combi! On traverse des champs où les femmes s’attellent à planter le riz (je crois, c’était peut-être autre chose, mais les plantations de riz, ça le fait, non?). Le paysage est splendide, j’adore!

 

 

 

 

 

 

 

On visite la « Paradise Cave » et WAOUH, c’est le premier mot qui sort de nos bouches, c’est grandiose! Je vous laisse découvrir ça en photos même si ça ne rend pas l’immensité du lieu sur les images. C’était vraiment très beau.

 

 

 

 

 

 

 

On rentre se rechauffer car il a commencé à pleuvoir, ça caille et on est un peu frigorifiés après des kms sur le scooter sans grosse veste ni protection. On oublie notre guesthouse humide et on cherche un bar où il fait bon sauf qu’on a remarqué ce soir-là qu’ils sont tous portes ouvertes ou sans portes même, pourquoi? Nous n’avons pas la réponse. Mais en conclusion, on se les gèle partout à part dans un bar où ils ont eu la super idée de faire un feu de bois, du coup, qui est restée collée aux flammes et pue la fumée de la tête aux pieds? C’est bibi!

 

29 janvier

Aujourd’hui, on visite une autre grotte, pour laquelle on doit prendre un petit bateau car elle se trouve de l’autre côté de l’eau! Accompagnés de deux hollandais, 3 allemandes et un australien-vietnamien, l’équipe est rigolote! La visite est magnifique aussi, moins spectaculaire que la veille mais nous sommes toujours autant impressionnés par la beauté des lieux. On prend mille photos évidemment qui ne parviennent pas à égaler ce que nous voyons avec nos yeux. Tant pis, le principal c’est quand même ce qu’on voit non?

 

 

Bateau par temps pluvieux

 

 

 

 

 

 

 

Voici que s’achève cette très belle étape, ce soir on prend le bus de nuit pour la Baie d’Halong terrestre, plus connue sour le nom de: Tam Coc.

 

***

 

4 Replies to “Itinérance entre Hoi An et les grottes du Paradis”

  1. A nouveau, très bel article rempli de magnifiques photos!! Moi qui ne suis pas fan des grottes, tu m’as donné l’envie d’aller un jour voir tout ça! Continue à nous faire rêver,j’attends le prochain avec impatience! (comme d’hab, ahaha)
    Bisoussss les petits loups!!

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