Dalat ou la Suisse vietnamienne

Dalat ou la Suisse vietnamienne

21 janvier

Byebye Mui Ne, en route pour Dalat! Un bus local nous y emmènera en quelques heures seulement (humour). Comme d’habitude, le trajet me semble rude et les tournants ne sont toujours pas ma tasse de thé mais notre rencontre avec une jeune Allemande rendra le trajet moins long. On la croisera d’ailleurs à nouveau en fin de séjour.

Notre auberge se situe un rien à l’écart du centre et est tenue par un couple adorable parlant très bien l’anglais. Sans rien demander, on nous surclasse pour la chambre avec vue sur la montagne et les toits colorés des maisons en contre-bas! Ça s’annonce plutôt bien!

 

 

A peine le temps de déposer nos sacs que nous décidons de découvrir notre nouvel environnement. Dalat est une petite ville très sympa au bord d’un lac et entourée de montagnes. Si nous n’étions pas au Vietnam, on se serait cru en Suisse! La ville ne ressemble en rien à ce qu’on a pu voir jusqu’à présent et nous l’apprécions au premier coup d’oeil.

Un petit tour sur le marché de nuit où l’ambiance bat son plein, nous nous laissons tenter par quelques spécialités culinaires, miam, toujours aussi bon! En rentrant à l’auberge, nous avons même la chance d’assister à une battle de breakdance en pleine rue. Nous passons devant un petit resto aux tables et chaises en plastique qui ne paie pas de mine mais sert du poulpe et des couteaux! Bon, ben « vous nous en mettrez deux assiettes avec une petite bia (bière en viet). En vous remerciant… »!

 

22 janvier

Aujourd’hui est un jour spécial car pour une fois, on se laissera porter toute la journée! Premier tour organisé pour nous, nous qui avons l’habitude de voyager plutôt en indépendants. Il parait que c’est à faire et que ça en vaut vraiment la peine. C’est donc en moto que nous visiterons les environs. Chacun son chauffeur, c’est parti mon kiki!

 

Nos chauffeurs: je ne me rappelle plus du nom du 1er mais le 2e se faisait appeler « pineapple » 😉

 

Photo prise au vol, avec mon téléphone, sur la route, en moto 😉

 

Premier stop dans une verrière où on cultive des fleurs, c’est apparemment la spécialité de Dalat. On est pas bluffés mais ça reste joli.

 

 

Deuxième stop dans un village de minorités ethniques. Rien d’exceptionnel non plus mais les dames qui vivent là sont charmantes. Nous n’avons pourtant pas très envie de nous attarder car pour faire bref, on à l’impression d’être au zoo et de venir voir des humains et non des animaux.

 

 

Troisième stop: un petit producteur d’alcool de riz, Laurent a gouté, moi pas. Plutôt doux, semble-t-il. Il y avait aussi de l’alcool de serpent à côté mais on ne nous en a pas proposé, et tant mieux. Plus loin, un producteur de café, qui est un délice au Vietnam. Laurent est un grand fan, moi je n’en bois pas mais l’odeur est subtile. Par contre, ici, c’est un café très spécial car c’est du Weasel Café. Pour ceux qui ne connaissent pas (comme moi), cela provient en fait d’un petit animal (une civette = un croisement entre un renard et une mangouste) qui grâce à son flair, repère les cerises de caféiers puis les gobe sur la branche, et lorsqu’il les élimine (je ne vous fais pas de dessin) on récupère les grains de café presque intactes. En fait, dans la cerise se trouve deux graines qui donnent les grains de café entiers que nous trouvons dans le commerce après torréfaction. Mais la civette ne digère que la pulpe du fruit en fait, les graines subissent simplement une transformation de goût mais ne sont pas digérées. Elles ressortent donc telles quelles. Des petites mains ramassent alors cet or marron graine pas graine dans les excréments de civette, pour ensuite les laver et les torréfier. Les sucs digestifs de cet animal, riches en enzymes, améliorent le parfum du café, lui donnant un goût unique, à un coût très élevé pouvant atteindre 6000 dollars le kilo! A nouveau, je n’ai pas aimé l’idée que ces pauvres petites bêtes soient enfermées dans des cages, forcées à manger ces grains de café toute la journée même si elles aiment ça… je ne suis pas sûre qu’elles aiment le fait d’être coincées là… Bref, protectrice des animaux, moi? Si peu…

 

 

Josette qui passait par là… Elle avait justement fait son brushing!

A l’arrière de la boutique, on nous montre deux crocodiles, pouquoi sont-ils là? On n’a pas compris… et à côté, un élevage de cochons d’inde et de criquets! Ça, on a bien compris pourquoi ils étaient là 😉 Peut-être qu’on mange du croco après tout…

Ensuite, vint le moment de déguster des criquets grillés! Après avoir hésité 5 longues minutes, tenté de convaincre Laurent de tester avant moi (en vain), je me lance… Bon, ce n’est définitivement pas mon plat favori mais ça se mange et surtout c’est la nourriture de l’avenir.

 

Ps: j’ai pas tout mangé!

 

Notre prochain arrêt est une fabrique de fil de soie où on nous expliquera tout le processus. Visite super intéressante et on aura l’occasion de goûter aux larves de vers à soie grillées ce coup-ci! Laurent en a même mangé! Berk, pas mon meilleur souvenir quand même…but I did it!

 

 

 

Pause midi et rouleaux de printemps avec nos jeunes guides, l’occasion de partager un peu sur leur vie, leurs intérêts. Je sors prendre l’air et aperçois un chien au loin et tente de m’en approcher jusqu’au moment où je me rends compte qu’il y a des chiots, la mère montre déjà les dents. Ni une, ni deux, je m’enfuis en courant ! Et ça a bien fait rire l’assemblée, évidemment…

 

Nos guides du jour!

 

On poursuit notre route avec la visite d’un temple où des ouvriers s’attellent à construire de nouvelles parties sur les côtés. Le temple est très grand et toujours actif, nous y croisons des pensionnaires faisant le potager à l’arrière ou réunis autour d’une table pour préparer le diner.

 

 

 

Plus loin, nous nous arrêtons pour observer une petite cascade et c’était notre session sport de la journée car afin de descendre jusqu’à la rivière où elle se jette, les escaliers étaient bien raides et glissants.

Enfin, nous terminerons notre périple par la visite du Crazy Hotel, un hotel qui se visite comme un musée à l’architecture très particulière. Entre le Palais Idéal du facteur Cheval, l’architecture ondulante d’Antonio Gaudí et les peintures de Dalí, il est assurément l’un des hôtels les plus insolites que je n’ai vu! Les chambres sont décorées avec goût, de façon excentrique, certes, mais originale. Vu le nombre de visiteurs, je doute cependant de la quiétude de l’endroit.

Il est maintenant temps de quitter nos guides et nous profitons de cette dernière soirée pour flâner dans la ville à la rencontre des locaux autour du lac. L’heure tourne et ce soir, nous sommes attendus par les gérants de l’hotel qui nous invitent à manger avec eux et d’autres occupants. Repas simple mais délicieux autour d’une table ronde avec un Allemand, une Irlandaise vivant en Afrique du Sud, un Colombien des Etats-Unis et le couple de Vietnamiens avec leurs deux adorables filles. Ils leur parlent à toutes les deux dans un anglais impeccable et la petite dernière était incroyable! Elle parlait déjà couramment vietnamien, anglais, comprenait des mots de français et pouvait compter jusque 10 en hébreu, entre autres… à 4 ans! J’étais scotchée! (je veux la même)!

 

 

 

 

 

23 janvier

Après une bonne nuit de sommeil, un petit dej de roi au café du coin (pas facile à trouver d’ailleurs un dej sucré et où on peut boire un café et manger, c’est souvent séparé!), nous remballons nos affaires direction le bus pour notre prochaine étape: Hoi An.

 

 

6 Replies to “Dalat ou la Suisse vietnamienne”

  1. Haaaa sacrée Josette! Moi aussi j’ai une Josette, dans mon bidou 😀 Par contre, je ne pense pas qu’elle parlera aussi bien anglais, hébreu et vietnamien!
    Je suis contente que les commentaires re-fonctionnent! Je disais donc l’autre jour, que je t’entendais raconter à travers les lignes, avec toujours ce même brin d’humour, cette adoration pour les bêtes (je te rejoins tellement sur ce point…) et cette fascination dans la voix!
    Bonnes aventures à vous deux! Profitez toujours aussi bien 😉

    1. Je pense que le prénom Josette m’est venu à l’esprit via toi d’ailleurs! Désolée de l’avoir dévoilé au grand jour! T’inquiète y a pas grand monde qui me lit, personne n’en saura rien 🙂 Chouette que tu m’imagines raconter toutes ces péripéties, en rentrant je ne me rappellerai plus de tout donc c’est un bon pense-bête. Et oui, les animaux, je les kiffe! Je t’enverrai d’ailleurs un selfie-daim tout à l’heure ahahahah 🙂 Bisous à vous 2,5 + Rosie!

  2. Cocodrilos en Vietnam? Serán mascotas…significarán algo así como Buena Suerte? Me reí como loca 🙂
    Cada uno de tus historias, tengo que diseminarlas para luego hacer mis investigaciones…el café mas caro del mundo y la manera de obtenerlo…hmmmm….pero tienes razón: pobres animales! Luego, los insectos comestibles: y vuelvo con la gente de Oaxaca en México: los Huicholes…también comen insectos que dicen ser exquisitos: saltamontes 😉 y por supuesto que busqué la Crazy House Hotel: yo agregaría que al igual tiene algo de Hundertwasser el lugar…y si hago mi reserva hoy, me costaría €34 (!!!). Besos queridísima amiga!

    1. Si de verdad, cocodrilos como mascotas y de lo que vi, no significa buena suerte o por lo menos no tienen suerte de estar alla… los pobres. Creo que solo sirven para atraer a los turistas pero no funciono conmigo. Yo también tengo que hacer investigaciones cuando me hablas de los Huicholes y gracias a ti, aprendi algo hoy dia! No conocía esa comunidad… y tampoco conocía a Hundertwasser. 34 euros, no es nada, ya estas allí??? Mil besos amiga mía!

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