Les pieds dans l’eau à Mui Ne

Les pieds dans l’eau à Mui Ne

19 janvier

Après une soirée tranquille à regarder le soleil se coucher sur la plage de Mui Ne et une bonne nuit de sommeil, nous sommes prêts à entamer notre journée “farniente”! Il fait beau et le programme est très chargé aujourd’hui: playa, une petite bière au soleil, lecture et bronzette. Ah, enfin les vacances! Le décor serait presque parfait si nous n’étions pas entourés de Russes ultra bruyants et peu distingués venus se faire dorer la pilule (comme nous). En effet, Mui Ne semble avoir été envahie par nos amis buveurs de Vodka, et ici, tout est en russe, même les menus dans les gargottes sont traduits. Quelle ne fut pas notre surprise quand un Vietnamien nous a dit bonjour en russe! Ça nous a bien étonné, DA!

 

 

Je n’ai pas trop compris pourquoi les Russes avaient choisi cetre région comme lieu de villégiature… Même si venant du froid sibérien, il est facile d’être attiré par le soleil, les plages, les bons petits plats et les massages pour trois fois rien. Soyons honnêtes, nous ne crachons pas dans la soupe! Les Vietnamiens l’ont vite compris et ont adapté leurs offres touristiques à cette clientèle qui dépense plus que les autres. Certains Russes tiennent même quelques établissements et nous abordent dans leur langue dans la rue, plutôt déroutant!

Bref, cette matinée à la plage nous a fait beaucoup de bien et nous avons rechargé nos batteries. Mais après quelques heures à faire la carpette, nous avions déjà besoin de nous dégourdir les jambes…et puis, le ciel se grisait un peu de toutes façons.

Nous avions entendu parlé de la “fairy stream” et cela se trouve juste à côté de notre auberge. Il suffit de descendre quelques marches, de passer en dessous d’un petit pont et de longer un cours d’eau que l’on remonte à pied jusqu’à une petite chute d’eau. Même si le ciel gris ne met pas le paysage en valeur, la couleur ocre du sable nous émerveille. On se promet d’y retourner dés que la lumière sera plus belle.

 

 

En attendant, nous louons un scooter en fin d’après-midi pour découvrir les « red dunes », célèbres à Mui Ne. C’est au coucher du soleil que nous les verrons, un poil trop tard pour les photos mais nous n’en sommes pas moins impressionnés pour la cause!

 

On ne dirait pas mais elles étaient rouges…

20 janvier

Le lendemain matin, nous décidons d’aller voir les « white dunes » ce coup-ci, à quelques kilomètres du village. La route est belle et le temps est radieux. Cheveux au vent (avec le casque tout de même), nous partons à l’aventure. Et quelle aventure! Vingt minutes plus tard, nous nous » faisons arrêter par des policiers vietnamiens. Contrôle. Il se fait que nous roulions un peu trop vite. L’agent nous montre une photo-radar, et effectivement, nous étions un rien au dessus de la limitation… Papiers. Ah, ben, oui, tiens où sont-ils? A la guesthouse, évidemment. Emballés par l’excursion et un peu tête en l’air, nous sommes sortis sans permis de conduire, sans passeport, nada. Bravo! Et c’est là que les choses se corsent. Tout d’abord, nous ne comprenons rien… ensuite, le policier, pas bête, sort son téléphone et c’est parti pour une traduction Google… Il ne nous a pas fallu longtemps pour comprendre qu’il nous demandait un montant à 6 chiffres (bon ok, ça grimpe vite en monnaie locale mais quand même!). Comment pouvions-nous savoir si c’était le prix officiel? On se sentait roulés dans la farine dés le départ. Impossible de négocier. Et surtout pas assez d’argent sur nous!!

Help! On fait quoi? Et là bingo, l’idée du siècle: on appelle Than, le fils de nos amis Hang et An, qui connait 2 mots d’anglais mais c’est notre seul joker. Après dix minutes au téléphone avec un des policiers, il arrive à nous négocier l’amende! Alleluia! Réduite de moitié, nous acceptons le deal. En même temps, avions-nous le choix? On était tout de même en tort. Mais pas question de payer le prix fort à ces policiers corrompus!

Bon, maintenant, il faut leur donner cet argent… qu’on a pas. Et c’est à ce moment-là que je me suis sentie un peu mal à l’aise car Laurent à du laisser le scooter sur place pour monter avec un policier jusqu’au prochain bancontact me laissant seule avec trois autres policiers au bord de la route… Ils n’avaient pas l’air bien méchants, m’ont proposé une chaise à l’ombre, une bouteille d’eau et même une cigarette… Je me relaxe un peu du coup et me dis que je prendrais bien discrètement une petite photo souvenir pour le blog, après tout, c’était à raconter. Sauf qu’on m’a prise sur le fait… et là, ça rigolait moins! Téléphone confisqué, le temps d’effacer la photo et de checker si j’en avais pas d’autres… On ne m’y reprendra plus!

Laurent se pointe enfin, on règle nos comptes et ciao la compagnie! Histoire classée!

Finalement, on décidera de faire demi-tour et de repasser par l’auberge pour prendre nos passeports respectifs et le permis international, sait-on jamais?! Et on a bien fait, quelques mètres plus loin, 2econtrole, ça rigole pas dis-donc!

Après ce « léger » contretemps, nous reprenons là où nous en étions et c’est vers les « white dunes » que nous nous dirigeons… à nouveau. La route est vraiment jolie, le long de l’eau, on s’arrête, on prend des photos, on croise même des vaches dans le sable.

 

 

 

Et puis bim, alors qu’on s’approchait du but, au beau milieu de nulle part, un pneu crevé! Pas croyable, c’est notre journée on dirait! On commence à pousser le scooter sur quelques mètres et la miracle, une petite gargotte avec quelqu’un qui nous indique un garage juste en face! Sauf qu’il s’agit d’un garage pour voitures…et nous sommes en deux roues. Mais le gars nous pointe du doigt un bar où on repare apparemment les scooters, juste un peu plus loin. Le coup de bol! En une demi-heure, c’était réglé! Soulagés de quelques dongs mais incroyablement chanceux, nous reprenons la route pour atteindre ENFIN ces fameuses dunes. On espère qu’elles en valent la peine car on les aura bien méritées!

Après toutes ces péripéties, nous arrivons relativement tard mais la lumière de fin de journée était superbe. Pas déçus du voyage, on grimpe au-dessus des dunes et le spectacle est magique (si ce n’est les quelques 4X4 qui descendent les dunes à toute vitesse). L’expérience avait l’air plutôt chouette mais quelle nuisance sonore et surtout je ne pense pas que ce soit très bon pour la perennité des dunes…mais bon… On profite de ces instants privilégiés où on se rend compte encore une fois de la chance qu’on a d’être là.

 

A perte de vue…

 

Heureux d’être là 🙂

 

 

Claqués, on reprend la route assez vite car la nuit tombe et un pneu crevé, c’est assez pour aujourd’hui! On a eu notre quota d’aventure 😉 Un bon petit repas, un massage divin et au dodo, demain je me lève aux aurores.

 

21 janvier

En route, nous étions passés devant un port de pêche à la fin du vilage qui avait retenu mon attention. En fait, c’est à partir de là que la vie du village opère. Les hommes partent pêcher en pleine nuit et reviennent au petit matin sur leurs barques rondes remplies de poissons et crustacés. J’avais envie de voir ce spectacle dés l’aube et je me suis donc levée tôt ce matin pour un petit jogging, le premier depuis le début de notre voyage. Appareil photo autour du cou, tout de même, histoire de ne pas en louper une miette! Pas facile de courir dans ces conditions d’ailleurs, mais ça valait le coup! J’en prends plein les mirettes. Le soleil vient de se lever, les couleurs du petit matin sont splendides, certains pêcheurs s’amusent même à poser pour l’occasion et surtout j’y ai rencontré un groupe d’enfants avec qui je n’ai pas échangé un mot à part des “hello” mais ce fut un réel moment de bonheur, sans artifices. Le sourire des enfants faisait chaud au coeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

J’avais chaud aussi 😉

 

Il est temps de regagner l’auberge, j’embarque le petit dej en route et réveille mon lolo qui ne m’a même pas entendue filer ce matin. Fin de matinée, nous avons un bus à prendre pour notre prochaine étape : Dalat!

 

7 Replies to “Les pieds dans l’eau à Mui Ne”

  1. Bonsoir ou bonjour à vous,
    ce samedi 1er juin , réunion de famille à forrière_
    On en profite pour souhaiter un joyeux anniversaire à Marie_
    Les articles sont évidemment lus avec intérêt, mais on ne le répètera plus … (puisque c’est toujours avec le même intérêt …)

    1. Bonjour pour nous 🙂 Nous venons de changer de pays et les récits s’accumulent mais vu qu’il y a de l’intérêt de l’autre côté de l’écran, je continue la rédaction alors !
      Un énorme bisou à toute la smala de forrière et merci pour mon anniversaire. On pense bien à vous!

  2. Tes photos sont à couper le souffle, c’est vraiment magnifique et tu réussis à capturer l’instant présent, sans artifice… Tes articles valent vraiment le détour. On a l’impression de lire un livre, on rit, on se dépêche de lire la suite car vos aventures nous font parfois un peu stresser (heureusement que pour le moment, c’est à chaque fois des « happy ending ») , on est émerveillés par vos découvertes (les « white dunes » sont splendides)… Bref, continue à nous faire rêver, on a hâte de lire les suivants, en espérant ne pas devoir attendre trop longtemps, hihi. Gros bisous de maman et moi, on t’aime fort.

    1. Merci pour le petit mot gentil, j’aime de plus en plus faire de la photo! Capturer des instants..
      By the way, depuis la Thaïlande, l’expression « happy ending » à un tout autre sens à mes yeux 😉 mais tu dois voir de quoi je parle, toi aussi!!
      Heureuse de vous faire rêver un peu, j’ai comme l’impression de vos raconter en live nos péripéties.
      Je vous embrasse bien fort toutes les deux! <3

  3. Zdravstvuyte! 🙂
    Mi querida Marie, tu historia (que leo por tercera (!!) vez, para no perderme los detalles de la aventura con la policía, me transportó, sin mentir, a las dunas…las dunas….y los niños, pensaría que son de México (Huicholes) del Estado de Oaxaca. Merci, merci, merci….

    1. Me alegro saber que la gente (o por lo menos…tù!!!) pueda dejarse transportarse en los paisajes por donde pasé. Si puedo transmitir eso, gané todo! Un abrazo mi querida Sandra.

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