Xin Chao Saigon!
13 janvier
Nous rejoindrons le Vietnam par voie terrestre, en bus (oh joie!) C’est parti pour un trajet interminable de 16h, je crois, depuis Siem Riep. La compagnie de bus a jugé bon de faire un “petit” détour par Phnom Penh, nous abandonnant au beau milieu de nulle part vers 4h du matin. Nous devons attendre le prochain bus à 7h qui nous conduira (enfin) à Ho-Chi-Minh ville où il déversera sa cargaison tels de vulgaires sacs à patates sauf que la marchandise, c’est nous! Bref, vous voyez le tableau.
Un taxi, qui justement passait par là, et “en voiture Simone”! Nous avons réservé un airbnb pour 3 nuits à Ho-Chi-Minh, anciennement appelée Saigon. Sauf qu’avant de poser nos bagages nous avons du batailler ferme avec le taximan qui nous réclamait presque 10 X le prix de la course! Morale de l’histoire: ne plus jamais prendre “un taxi qui passait par là”, c’est clair que ce n’est pas un hasard! Et savoir compter en monnaie locale, histoire de ne pas se faire passer pour un pigeon. Mais nous avons réussi, calmes et presque détentus à nous sortir de cette situation embarrassante. On ne nous y reprendra plus!
Visite éclair de notre quartier où nous sommes impressionnés par le trafic routier, un nombre incalculable de scooters se partagent les grands boulevards, telle une fourmilière en action. Traverser la route s’avère être une aventure périlleuse. Bonne élève, je zieute autour de moi et prends exemple sur les locaux qui n’attendent pas qu’un passage se fraye mais qui s’en frayent un tout seuls! Depuis lors, c’est presque les yeux fermés que nous traversons les routes vietnamiennes. Après quelques kilomètres dans les pattes, on s’acclimate à cette nouvelle ville et on déniche même un super petit resto, à l’écart, servant l’une de nos meilleures soupes de boeuf du séjour, en vietnamien, commandez un “pho bo”.
14 janvier
Visite de la ville et de ses points historiques, malheureusement presque inexistants suite aux bombardements qui ont détruit en grande partie Saigon lors de la guerre du Vietnam. La poste, vestige de l’Indochine française, est restée quant à elle presque intacte et mérite qu’on y marque une pause. On en profitera d’ailleurs pour envoyer quelques cartes à nos proches. Déambuler dans les rues est un plaisir. On est pourtant étonnés du contraste entre les magasins de luxe et les vendeurs de rue et tout nous semble si ordonné comparé au Cambodge. Une petite dame, assise par terre, propose un plat unique, des rouleaux de printemps qui nous inspirent, on en commande donc quelques-uns en les pointant du doigt (le langage des signes est plutôt efficace). Et sans mentir, c’est un délice! On nous avait prévenu, la nourriture au Vietnam est succulente, et nos premières heures nous le confirment! On ira de surprise en surprise pendant notre séjour. La journée s’achève par une vue 360° de la ville depuis le 52e étage de la Bitexco Financial Tower. Incroyable, même si les prix des cocktails nous feront redescendre aussi vite. Saigon by night est tout aussi charmante que de jour, on aperçoit la statue d’Ho-Chi-Minh en personne illuminée, la mairie et le théâtre. Il est agréable de se balader dans le centre. Le miam du soir est tout aussi excellent que la veille et nous avons pris plusieurs plats pour gouter un max de saveurs.
15 janvier
On continue les visites historiques avec un temple, plus précisément “la pagode de l’empereur de Jade”, sans grand intérêt pour nous comparé aux temples que nous avons vu en Thaïlande et au Cambodge.
Après un lunch exquis, nous décidons de jeter un oeil au Palais de la Réunification, impressionnant vestige de la guerre du Vietnam.
En effet, depuis 1975 et la chute de Saigon, le Palais est resté tel quel, un palais-musée qui vous plonge dans les années 70… où tout est encore comme à l’époque, resté dans son jus!
Et comme si les musées ne nous suffisaient pas, c’est au “musée des vestiges de la guerre” que nous nous dirigerons, un étalage d’horreurs sous forme de photographies réalisées par des correspondants de guerre. Et là, on est face à l’horreur de la guerre, aux vies détruites, aux enfants nés handicapés du fait de l’exposition de leurs parents à l’agent orange. Bouleversant et tellement dur, j’en suis ressortie complètement secouée, détestant encore plus la guerre et la cruauté des hommes, me demandant comment l’homme pouvait être capable de telles atrocités. Et je n’ai pas trouvé la réponse…
2 Replies to “Xin Chao Saigon!”
« Ciao » Saigon et bonjour la suite de l’aventure.
Bisou de « baia dè forrièress »
Bisous du pays des Kiwis 🙂